L'ONG, Greenpeace France, a récemment mené une grande enquête aux abords de six grands terrains de football, à Lyon, Marseille et Paris pour comprendre l’impact que peut avoir la pollution de l’air sur la santé des joueurs. Quand nous pratiquons une activité sportive, notre rythme respiratoire s’accélère et inévitablement. Toutes ces conséquences sont liées et la pollution atmosphérique augmentent.
Loin de nous l’idée de vous recommander de faire moins de sport. Au contraire, nous sommes convaincus que nos villes devraient être pensées pour favoriser la pratique d’une activité sportive. Cependant, l’étude révèle que les gaz d’échappement de nos véhicules thermiques sont une des causes majeures de cette pollution sur les terrains de sport. Explorons ensemble les risques et les solutions pour continuer de faire du sport dans de meilleures conditions
Sur un terrain de foot, l’adversaire principal est la pollution de l’air
“Pratiquer une activité physique en ville génère une inhalation de substances polluantes nettement supérieure à ce que l’on peut respirer en étant au repos”. C’est l’un des constats faits par Greenpeace France lors de son enquête.
Les terrains de foot sont des espaces particulièrement mauvais sur lesquels la concentration de dioxyde d’azote est très forte. La majorité des stades étudiés par l’organisation internationale se trouvent à proximité de grands axes routiers. Il semblerait que le dioxyde d’azote relevé en grande quantité sur les terrains provient en majorité de la pollution émise par les véhicules thermiques.
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La pollution de l’air est un fléau dont les sportifs doivent avoir conscience. Cette étude reflète clairement la réalité de la vie dans les grandes villes du monde. Une majorité des citadins vivent à proximité immédiate de grands axes routiers. Ils sont donc particulièrement exposés à la pollution aux particules fines et au dioxyde d’azote. Le rapport explique que : “en Île-de-France, 55% des crèches, des écoles et des structures d’hébergement pour les personnes âgées, des hôpitaux ou des terrains de sport se trouvent dans des zones situées à moins de 500 mètres d’un axe routier majeur”. Dans cette configuration, difficile d’imaginer que la pollution de l’air n’ait pas un impact direct sur notre santé.
Pourtant, la pollution de l’air n’est pas le seul élément nocif, présent sur les terrains de football. Les petites billes noires synthétiques, qui permettent de faire tenir debout les brins d’herbe artificielle et d’allonger la durée de vie de la fausse pelouse, seraient cancérigènes. Il faut 23 000 pneus, pour produire le nombre de granulés nécessaires à la création d’un seul terrain de football. Dans ces petites billes noires, du plomb et de l’arsenic ont été retrouvés. Le problème, c’est qu’elles collent à la peau ou qu’elles peuvent s’infiltrer dans une plaie. Avec cette découverte, nous pouvons nous attendre à un scandale sanitaire et voir l’apparition de plusieurs centaines de cancers, chez les jeunes joueurs. De plus, pour qu’un terrain reste en bon état, l’utilisation de produits phytosanitaires est nécessaire. Malheureusement, ces produits contribuent à la pollution des nappes phréatiques et des rivières qui se trouvent à proximité.
Quelles conséquences pour la santé des joueurs ?
Comme vous le savez, la pollution de l’air est très nocive pour notre santé. Nous savons désormais qu’elle peut avoir des répercussions sur l’ensemble de nos organes. Les femmes en période de grossesse doivent notamment prendre des précautions pour éviter de respirer un air trop pollué. Les particules fines circulent dans notre corps grâce à notre système sanguin. Les adeptes d’une activité sportive régulière sport sont encore plus touchés par ce phénomène. Le Dr Gilles Dixsaut explique que : “le dioxyde d’azote est problématique à deux niveaux, en termes de santé respiratoire. C’est un irritant reconnu des voies aériennes, mais c’est aussi un précurseur d’autres polluants, comme l’ozone et les particules de nitrate d'ammonium, qui ont aussi un impact sanitaire”.
Lorsqu’il est en “état de repos”, un humain ventile environ 15 000 litres d’air par jour. Un footballeur (professionnel comme amateur) peut multiplier ce volume par 10 en fonction de l’intensité de la séance produite. C’est indéniable, la pratique du sport dans les grandes villes expose les sportifs à un niveau très élevé de maladies respiratoires. C’est notamment vrai pour les sports intenses qui impliquent de courir et qui nécessitent une ventilation importante. Le football est directement concerné par ce phénomène.
Pour Sarah Fayolle, en charge de la campagne Climat et Transports à Greenpeace France : “les responsables politiques des grandes villes et des agglomérations, notamment les maires, ont le pouvoir et surtout le devoir, de rendre nos villes plus respirables en les libérant progressivement, mais le plus rapidement possible, des voitures individuelles, diesel d’abord, puis essence. Ils doivent promouvoir les alternatives : transports en commun et vélo en tête.”.
Malheureusement, nous le constatons, il n’y a pas de solution miracle pour empêcher ce problème de santé publique. De nombreuses mesures font leur apparition dans les grandes villes, pour tenter d’endiguer cette pollution de l’air. Récemment, la Commission européenne renvoyait la France et cinq autres États devant la Cour de justice de l'Union européenne en raison de manquements répétés à leurs obligations en matière de lutte contre la pollution de l'air.
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